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L’évolution du rapport actif / inactif est un faux argument

car il ne tient pas compte de celle de la productivité du travail

RÉFORME DES RETRAITES
Retrait du projet de réforme gouvernemental !
NON à la retraite à 64 ans
et à l’allongement de la durée de cotisation !

LE 7 MARS, TOUTES et TOUS DANS LA RUE !
À l’appel de l’intersyndicale,
« mettons la France à l’arrêt ! »
À l’appel « Mettons la France à l’arrêt ! »

LE 8 MARS, TOUTES et TOUS DANS LA RUE AUSSI !
À l’appel des organisations féministes
et de l’intersyndicale, GRÈVE FÉMINISTE !
À l’appel des organisations féministes
et de l’intersyndicale, GRÈVE FÉMINISTE !

Une mobilisation exceptionnelle !

Les grèves et manifestations des mois de janvier et février ont montré l’opposition majoritaire des citoyen·nes en général et des salarié·es en particulier au report de l’âge légal de la retraite à 64 ans. Les sondages d’opinion indiquent que près de 7 interrogé·es sur 10 sont favorables au retrait de la réforme.

Un passage en force gouvernemental !

La courte phase de discussion à l’Assemblée nationale est contestée à 55% par la population qui considère que le gouvernement est avant tout responsable des tensions parce qu’il n’a pas laissé le temps nécessaire à l’examen du texte. Précisons que le gouvernement a usé d’une astuce (introduire des éléments de réforme dans une loi budgétaire rectificative) pour précipiter des mesures qui auraient dû faire l’objet d’une discussion parlementaire plus longue avec une loi ordinaire.

Pour gagner, une mobilisation massive, intense, déterminée est nécessaire !

Le SNASUB-FSU appelle les personnels administratifs, ITRF et des Bibliothèques à se réunir localement et à définir les moyens d’actions pour imposer les revendications et à faire grève le mardi 7 mars, le mercredi 8 mars et au-delà, partout où cela sera possible.

Nous appelons à participer aux manifestations, aux caisses de grève et à toutes les actions qui seront proposées localement pour faire entendre notre voix parmi la mobilisation unitaire interprofessionnelle.

TOUTES et TOUS ENSEMBLE pour gagner
le retrait du projet de loi gouvernemental !

Métro, Boulot, Caveau …

Le mythe du 1200€ minimum pour tous…

En réalité, la réforme ne contient pas de mesure garantissant un minimum de pension à 1200€ mais seulement une revalorisation de certaines petites pensions, sous certaines conditions, restreintes.

Si la réforme s’applique, 25 à 30% des retraité·es – et environ 40% des femmes retraitées (et 15% des hommes retraités) – recevront une pension inférieure à 1200€ bruts, du fait de carrières hachées ou incomplètes.

Un âge de départ qui compromet des années en retraite en bonne santé…

L’espérance de vie en bonne santé n’est que de 64,1 ans en moyenne ans pour les femmes et de 62,7 ans pour les hommes.

En moyenne, les personnels de la filière ITRF partent à la retraite à 62,5 ans et les personnels administratifs à 62,7 ans. Si les collègues doivent partir à 64 ans, elles et ils seront donc moins en mesure de profiter pleinement de leurs années sans souffrir d’incapacité dans les gestes de la vie quotidienne.

L’argent existe pour financer le progrès social, NON à la régression sociale annoncée…

Les moyens de financement existent pourtant pour sauvegarder et améliorer le système de retraite par répartition, notamment pour faire face à l’accroissement prévu du nombre de retraité·es en rapport avec le nombre des actifs·ves…

Nous avons cependant pu constater que la discussion sur ces moyens de financement alternatifs – dans le débat public comme à l’Assemblée nationale – a été d’emblée rejetée par le gouvernement, tout occupé qu’il est à privilégier les aides publiques (en dizaines de milliards d’euros) directes ou indirectes aux entreprises, sans contrepartie.

Tout occupé qu’il est, aussi, à réduire la fiscalité des plus riches par la suppression de l’ISF et la mise en oeuvre d’une Flat Tax.

Nous revendiquons une autre répartition
des richesses qui permette de financer :

  • Le droit à la retraite dès 60 ans à taux plein pour 150 trimestres cotisés (37,5 années de cotisation) ;
  • La prise en compte des carrières longues et des métiers dits pénibles ;
  • La disparition du système de décote/surcote ;
  • L’intégration de la totalité des régimes indemnitaires dans les grilles indiciaires revalorisées ;
  • L’indexation des salaires sur l’inflation ;
  • Pas de pensions inférieures au SMIC revalorisé.

8 mars : La grève Féministe

Le 7 mars : on arrête tout pour GAGNER !

REFORME DES RETRAITES : DANS L’ACTION POUR GAGNER

Depuis le 19 janvier dernier, nous faisons massivement la démonstration de notre détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures. Cette force collective a permis de rouvrir le jeu, maintenant que ce mouvement s’est levé, il est certain que NOUS POUVONS GAGNER le retrait de ce projet injuste et brutal !
Les 64 ans, c’est non ! L’allongement des durées de cotisation, c’est non !

LE 7 ON ARRETE TOUT …

Ce mouvement social est inédit par son ampleur, le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.

Après une journée d’actions interprofessionnelles sur l’ensemble du territoire le 16 février et la multiplication des interpellations de député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions, nous appelons, dans le cadre de l’appel interprofessionnel à durcir le mouvement et à mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain.

Le 7 mars sera une nouvelle montée en puissance du mouvement, les grèves massives doivent permettre de fermer totalement un grand nombre de services, écoles, collèges, lycées, etc.

Le 7 mars, on arrête tout, le 8 mars grève féministe.
D’ici là faisons monter la pression !

… LE 8 EN GREVE FEMINISTE !

Les inégalités salariales entre les Femmes et les Hommes qui persistent de manière alarmante, sont encore renforcées au moment de la retraite. Les causes pourtant identifiées : part variable de rémunération, temps partiel, ségrégation professionnelle, plafond de verre …, ne bénéficient pas d’une politique volontariste ni de financement suffisant pour les éradiquer. Pire, les mesures envisagées dans cette réforme des retraites, le décalage à 64 ans et l’allongement de la durée de cotisation vont encore aggraver la situation économique des femmes. Nous appelons à faire du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes, une journée de grève et de manifestations pour dénoncer l’injustice sociale majeure de cette réforme des retraites envers les femmes. Si le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à cette montée en puissance de la contestation populaire et s’entêtaient dans leur réforme injuste et brutale, d’autres mobilisations d’ampleur seraient organisées très rapidement pour obliger au retrait de cette réforme.

Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Communiqué de presse

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de deux millions de travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.

Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s’y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.

Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D’autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d’un revers de main.

L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses.

Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.

L’intersyndicale invite la population à signer massivement la pétition, et appelé à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève, notamment autour du 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres.

Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.

Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu’il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.

Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale se réunira le soir même.

Paris le 19 janvier 2023

Ce que les « réformes » ont fait et font de nos pensions, celles d’aujourd’hui et celles de demain

CONTRIBUTION DE LA SFRN1
POUR LE DÉBAT ET L’ACTION

De nombreux médias glosent sur des sondages qui prétendent montrer que les retraité.es sont majoritairement favorables au recul de l’âge de la retraite. Ce serait une preuve de plus de leur égoïsme, celui des « boomers » qui défendraient bec et ongles leurs « privilèges », et qui laisseraient aux générations suivantes la charge de la soutenabilité du système des retraites.

Dans un document récent2, Terra Nova le dit clairement en invoquant une « préférence française pour les retraités » : « Cela revient à financer à crédit aux retraités actuels un niveau de vie anormalement élevé, tout en organisant sans le dire le décrochage à venir du niveau de vie des cotisants d’aujourd’hui ».

En affirmant que les actifs (et futurs retraités) sont les victimes de ce projet de réforme du fait que le niveau de vie des retraités actuels est « anormalement élevé », Terra Nova cherche un bouc émissaire : il est illégitime que le niveau de vie moyen des retraité.es puisse rattraper celui de la population et donc légitime qu’ils subissent une baisse de leurs pensions !

La fonction du discours catastrophiste (« il faut sauver les retraites ») a toujours été de masquer cet objectif politiquement inavouable : un retour à la paupérisation des retraité.es. C’est tourner le dos à l’objectif historique des régimes de retraite, tirer la population salariée âgée de la pauvreté3 et lui garantir un niveau de vie décent. En 1970, le niveau de vie des retraité.es est encore inférieur de 30 % à celui de la population, et ce n’est qu’à la fin des années 1990 que la parité des niveaux de vie est atteinte.

Mais nous sommes en train de vivre un basculement historique vers une nouvelle paupérisation des retraité·es. Après un pic atteint en 2014, le niveau de vie moyen des retraités se dégrade.

La retraite : un droit ou un « privilège » ?

Terra Nova, par ailleurs, souligne fort justement que le projet de réforme « organise sans le dire le décrochage à venir du niveau de vie des cotisants d’aujourd’hui ». Mais ce n’est pas nouveau : la baisse du niveau relatif des pensions et le décrochage des niveaux de vie entre retraité·es et actif·ves ont été l‘objectif central des réformes passées.

De ce point de vue, le projet de réforme se situe dans la continuité des réformes précédentes. Lorsque le Conseil d’Orientation des Retraites montre que, dans l’état actuel de la législation, le niveau de vie relatif des retraités va revenir en 2070 à son niveau des années 80, soit 20 % en dessous de celui des actif.ves : il s’agit là des conséquences des contre réformes précédentes. Le nouveau projet les aggraverait.

Notre expérience contre leurs discours

« Il faut travailler plus longtemps » », le salut des retraites, c’est l’emploi des seniors » », « r réformer pour plus de justice » ». Comme à chaque « réforme », les vieilles ritournelles reprennent du service.

Nous, retraité·es, avons l’expérience de ces discours et de la réalité qu’ils masquent. Nous avons aussi celle des mobilisations sociales, notamment en 1995, 2003, 2010 et 2019, qui ont montré l’attachement au droit à la retraite dans notre société et ont fait progresser la conscience du risque que ces « réformes » font peser sur la solidarité et la justice sociales.

Aujourd’hui plus des 3/4 des Français·es sont opposés au nouveau recul de l’âge et le retour aux 60 ans ans redevient un espoir crédible ! Opposer la situation des retraité·es actuel·les à celle des actif·ves d’aujourd’hui et retraité·es de demain, n’a aucun sens.

Nous avons subi tout l’attirail de ces « réformes » : l’allongement de la durée de cotisation pour le taux plein, le recul de l’âge, la double peine avec la décote, l’abandon de l’indexation sur les salaires, puis une sous indexation par rapport aux prix… Le Groupe des 9 a montré que les retraité·es ont perdu l’équivalent de 2,5 mois de pension depuis 2014 du fait de la sous indexation par rapport aux prix.

Nous avons fait l’expérience de cette dévalorisation de nos pensions tout au long de notre retraite.

Nous avons vu les pensions dégradées des nouvelles générations de retraité·es.

Nous voyons les réformes creuser les inégalités de pension entre femmes et hommes, et les jeunes générations plongées dans l’incertitude de l’avenir.

Nous savons que la durée d’assurance moyenne pour la retraite validée à 30 ans a fortement diminué entre les générations 1950 et 1976 (de 43,1 trimestres à 31,8 trimestres) et stagne autour de 32 trimestres pour les générations suivantes : la durée exigée pour le taux plein (172 trimestres) est clairement hors de leur portée !

Nous avons été scandalisés par la difficulté croissante des fins de carrière.

Nous voyons l’espérance de vie en bonne santé diminuer et les réformes prendre les meilleures années de la retraite, comme si ce temps de la vie, cet espace d’émancipation devait être réduit par la survie au travail et la paupérisation à la retraite. Nous constatons que la durée de retraite projetée d’une personne qui a liquidé sa pension en 2022 est inférieure d’un an à celle d’une autre, partie en 2010.

Le déclassement social de l’ensemble de la population retraitée

La baisse du pouvoir d’achat des retraité·es actuel·les et futur·es qui s’accélère s’accompagne et se nourrit d’une atteinte à leurs conditions de vie liée aux besoins grandissant avec l’avancée en âge.

Ainsi de l’accès aux soins et de la prise en charge de la perte d’autonomie.

Le renchérissement des soins lié aux transferts vers les complémentaires santé dont les coûts s’envolent, aux restes à charge de plus en plus prégnants et à l’éloignement des lieux de soins, quand ce n’est pas à leur inaccessibilité, compliquent singulièrement la satisfaction des besoins en santé.

L’abandon d’une véritable ambition dans la prise en compte humaine et financière de la perte d’autonomie est un marqueur fort de la considération qu’a le pouvoir pouvoir de la population âgée appelée à croître.

On peut y ajouter le recul de la qualité humaine des services publics dans les territoires en raison de leur privatisation et de leur dématérialisation à marche forcée.

Tous ces sujets, déjà au cœur des actions menées par les retraité·es, notamment dans le cadre du « groupe des 9 », ne peuvent être dissociés des incidences qu’aurait la réforme des retraites engagée par le gouvernement. On peut légitimement parler de déclassement social programmé d’une partie importante de la société vouée à la marginalisation car considérée comme improductive et budgétivore.

La place des retraité·es serait ainsi reléguée aux marges de l’évolution économique et sociale.

La question essentielle du financement

D’abord un choix de société. Les retraité·es, charge, source de profits ou citoyens à part entière ayant tout leur place dans notre société pour vivre dignement leur retraite dans de bonnes conditions, après une vie au travail ? L’appauvrissement des retraités ne peut qu’entraîner un nouveau recul social !

Un financement solidaire : Les besoins de financement du système de retraite, posent la question des recettes sans cesse amoindries par l’austérité salariale, et les concessions faites au patronat.

Le choix de réformer les retraites et de contraindre drastiquement la dépense publique est lié à la promesse du gouvernement de tenir ses engagements vis à vis du pacte de stabilité européen.

Dans le même temps, après la suppression de l’ISF, de la taxe d’habitation, s’ajoute pour 2023 et 2024, la baisse de l’impôt de production soit près de 11 milliards/an de recettes en moins, à peu près ce que l’État espère récupérer sur le dos des retraité·es en faisant sa réforme !

Il faut en finir avec les milliards d’euros d’exonérations et d’allègements de cotisations patronales qui n’ont jamais fait preuve d’efficacité matière d’emploi. Les revenus financiers doivent cotiser au même niveau que les salaires.

Dernièrement, les entreprises du CAC40 ont versé 80 milliards d’euros à leurs actionnaires : pourquoi ne pas faire cotiser ces revenus au même niveau que les salaires ?

Il faut s’appuyer sur un développement de l’emploi stable et qualifié, mieux rémunéré, avec des salaires corrects soumis à cotisations sociales.

L’égalité salariale entre les femmes et les hommes serait source de recettes supplémentaires.

L’histoire a montré qu’on peut assurer des retraites décentes et fondées sur la solidarité entre générations : entre 1960 et 2020, l’augmentation de la part du PIB consacrée aux retraites de 5 à 14% a permis de réduire la pauvreté des retraité·es sans dégrader le niveau de vie des actives et actifs ! Il est donc possible d’augmenter la part du PIB consacrée aux retraites. C’est un choix politique.

Pour la FSU, les ressources de la Sécurité sociale, et donc celles des retraites, doivent être sanctuarisées et ne doivent en aucun cas être consacrées à d’autres dépenses de l’État.

NOTE :

1 SFRN : Section Fédérale des Retraité.es Nationale de la FSU

2« Une autre réforme des retraites est possible« , décembre 2022. ;

3 La réalisation de cet objectif n’exclut pas le maintien des plus petites retraites dans la pauvreté.

Retraites : non à cette réforme injuste et brutale !

Intersyndicale RETRAITES a lancé cette pétition

Signer

Le gouvernement a annoncé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Cette mesure est injustifiée : le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) l’indique clairement, le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière

Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs, et plus particulièrement ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue. Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite, et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental n’a rien d’une nécessité économique, c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

D’autres solutions sont possibles ! Je soutiens la mobilisation intersyndicale et je m’oppose à cette réforme : « je signe la pétition »

Vos données ne feront l’objet d’aucune collecte, ni d’aucun traitement de notre part.

La demande de don faisant suite à la signature de cette pétition n’émane pas des organisations syndicales mais de la plateforme change.org sur laquelle est hébergée celle-ci.

Femmes : Retraitées à 60 ans : OUI – Maltraitées jusqu’à 64 ans : Non

A plusieurs reprises, la première ministre a déclaré que la réforme des retraites serait plus juste pour les femmes : c’est FAUX ! Notre système de retraite définit le montant de la pension en fonction d’un nombre d’annuités validées et d’un salaire de référence. Toutes les discriminations et les inégalités professionnelles subies par les femmes pendant la vie active ne sont pas seulement reproduites à la retraite, mais amplifiées.

L’âge de la décote maintenu !

E. Borne prétend que maintenir l’âge d’annulation de la décote serait maintenu à 67 ans est une mesure favorable aux femmes. Avec l’allongement de la durée d’assurance imposé par la réforme Touraine en 2014 de plus en plus de salarié∙es et de fonctionnaires subissent une décote sur leur pension. C’est encore plus vrai pour celles et ceux dont les carrières
sont dites « hachées », c’est à dire entrecoupées de période de chômage, de temps de travail incomplets qui rendent inaccessibles les durées d’assurance exigées pour avoir une pension complète. Or une grande partie de ces travailleurs précaires sont des travailleuses. Maintenir la décote et l’âge d’annulation de celle‐ci à 67 ans, c’est maintenir les inégalités existantes qui font que beaucoup trop de femmes doivent choisir entre partir avant 67 ans avec de la décote ou travailler jusqu’à 67 ans.

La décote, Kesaco ?

Instaurée par la loi de 2003, elle est synonyme de double peine quand on a une carrière incomplète. D’une part on ne perçoit pas le maximum de son dernier salaire (75% dans la Fonction publique) et d’autre part une décote s’applique à la pension. C’est ainsi 1,25% de pension qui peut être retiré par trimestre manquant.

Contre ce projet inutile,
injuste et inégalitaire

Pour une amélioration du
système des retraites

Toutes et tous en grève !

La réalité par les chiffres sur la situation des femmes:

A la retraite :

  • 44% des femmes contre 32% des hommes partent en retraite avec des pensions incomplètes (génération 1950)1.
  • Hors pension de réversion, les femmes touchent des pensions inférieures de 40 % à celles des hommes, avec les pensions de réversion, l’écart est de 28% 1. Dans la FPE, les pensions (hors réversion) des agentes sont inférieures de 14,5% à celles des agents, et de 13% dans les collectivités locales (pensions mises en paiement en 20212).
  • La pension de droit direct est de 1154 euros pour les femmes contre 1931 pour les hommes, y compris la majoration pour 3 enfants1.
  • Les femmes ont en moyenne une décote de 8% contre 6% pour les hommes (génération 1950). Pour éviter la décote, 19% des femmes partent en retraite à 67 ans contre 10% des hommes.
  • Taux de pauvreté à la retraite : 10,4 % pour les femmes (16,5% pour les femmes seules de plus de 65 ans) et 8,5% pour les hommes3.

Lors de la vie active :

  • Les salaires des femmes sont inférieurs en moyenne de 22,3 % à ceux des hommes dans le secteur privé4 et de 12% dans la Fonction publique (en équivalent temps plein2). Ces profondes injustices sociales qui persistent s’expliquent par la ségrégation professionnelle des métiers, le plafond de verre, les parts variables de rémunération, les temps partiels, les déroulements de carrière…
  • Taux d’emploi des femmes : la France est au 25 ème rang des 38 pays de l’OCDE. 1 femme sur 2 stoppe son activité professionnelle à l’arrivée d’1 enfant contre 1 homme sur 9. Au final les femmes ont en moyenne une carrière plus courte de 2,1 ans que celles des hommes (génération 1950).

SOURCES : 1 DREES 2 rapport annuel FP 2022 3 COR 2022 4 INSEE

La réalité du projet Borne,
c’est un renforcement des inégalités

Recul de l’âge de départ

Cette mesure va encore pénaliser les femmes déjà durement impactées par la précarité du monde du travail. En effet, les bonifications de trimestres pour enfants, sensées atténuer les ralentissements de carrière, qui permettent à des femmes d’atteindre une carrière complète dès 62 ans vont perdre de leur sens s’il faut attendre 64 ans pour partir à la retraite.

Des mesures qui risquent d’amplifier les inégalités salariales

Le monde du travail est toujours défavorable aux femmes bien que le principe d’égalité entre femmes et hommes soit inscrit dans la Constitution et que de nombreuses lois ont été édictées depuis pour renforcer l’égalité professionnelle (recrutement, rémunération, promotion, formation…). L’index égalité comme les accords égalité dans la Fonction publique n’ont pas permis de supprimer les inégalités salariales. Pire, le gouvernement faisant le choix de politique indemnitaire et de primes au détriment de mesures générales pour revaloriser les rémunérations prend le risque de renforcer encore ces inégalités.

Minimum de pension relevé ? un mirage…

Le gouvernement annonce relever le minimum de pension à 1200 euros mesure qui existait depuis 2003 (85% du SMIC) et qui n a jamais été appliquée. Ce minimum ne s’appliquerait qu’aux carrières complètes excluant d’emblée un grand nombre de femmes qui vivent déjà trop souvent sous le seuil de pauvreté.

Aucune reconnaissance de la pénibilité des métiers à prédominance féminine !

La réintroduction de critères de pénibilité pour le compte professionnel de prévention, critères supprimés par Macron en 2017, ne profitera pas aux femmes ! Ces critères ne couvrent pas la réalité des métiers féminisés dont la pénibilité n’est pas reconnue. Les femmes exercent plus souvent des métiers de service, exposant à des contraintes d’organisation du temps de travail, à des exigences émotionnelles ou encore à une faible latitude décisionnelle. Elles sont plus exposées aux risques psychosociaux aux conséquences néfastes pour leur santé.

Congé parental pris en compte ? une demi‐mesure.

Il existe déjà des modalités de prise en compte des périodes congé parental (au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer, AVPF). Ce que propose le gouvernement concerne seulement les femmes qui pourraient être concernées par un départ dans le cadre du dispositif carrière longue mais qui n’a pas tout à fait une carrière complète. 4 trimestres « AVFP » maximum pourraient être pris en compte pour déterminer si la carrière est complète. Cela ne résoudra pas la situation de nombreuses femmes aux carrières hachées.

Pas de retour de la bonification de trimestres pour enfants !

Dans la Fonction publique, les enfants nés depuis le 1er janvier 2004 ne donnent plus droit à la bonification de trimestres (4 par enfant, sous condition d’interruption ou de réduction de carrière). Cette bonification de trimestres avait pour objet de compenser les incidences négatives de l’arrivée des enfants sur la carrière des femmes (ralentissement de carrière et de la progression du salaire, temps partiel…). La bonification a disparu, pas les incidences négatives…

La FSU revendique

  • Le retrait de cette réforme injuste des retraites Borne /Macron
  • L’amélioration du système actuel : départ à 60 ans avec 75% de son dernier salaire et 37,5 annuités, la suppression de la décote, le retour des bonifications pour les enfants.
  • La prise en compte des critères de pénibilité inhérents aux emplois fortement féminisés.
  • L’obligation de mise en œuvre effective de l’égalité salariale dans tous les secteurs : à travail de valeur égal salaire égal
  • La fin des temps de travail incomplets
  • Des revalorisations salariales sans contrepartie pour toutes et tous
  • le financement d’un vaste plan pour la mixité des métiers.
  • La création d’un grand service public de la petite enfance et de la dépendance.

Projet gouvernemental
de réforme des retraites…
NON à la régression sociale annoncée !