Circulaire COVID-19

Notre priorité syndicale :
agir collectivement, avec les collègues,
 pour gagner et faire respecter les garanties sanitaires partout où elles feraient défaut !
Pas de reprise possible sans garanties sanitaires !

Un SNASUB-FSU engagé au quotidien aux côtés des collègues et des collectifs de travail !

Le déconfinement progressif à partir du 11 mai décrété par le Président de la République, des écoles, des établissements scolaires, des services et établissements publics de notre champ de syndicalisation, comme celui possible des bibliothèques, est une décision politique prise avant tout pour des impératifs économiques. Ce faisant, le gouvernement s’est affranchi de certaines préconisations du Conseil scientifique malgré une communication politique affirmant l’inverse en fonction des opportunités !

Comme de triste coutume depuis le 12 mars, les annonces du ministre de l’éducation nationale, par exemple, ont souvent été contredites par le Premier Ministre ou le Président de la République, ceux-ci se contredisant également… Cette communication erratique aboutit à une véritable cacophonie gouvernementale anxiogène pour les personnels comme pour les usagers du service public.

Le déconfinement est opéré alors que la circulation du Covid-19 est toujours active et que l’épidémie, si elle est en reflux, n’est pas endiguée. Il est donc indispensable que la reprise d’activité, le retour progressif au travail en présentiel ou bien la réouverture au public se fasse dans des conditions strictes de sécurité sanitaire. C’est un enjeu majeur de santé publique et donc d’intérêt général. Et prendre le temps nécessaire à la mise en œuvre progressive du déconfinement est donc essentiel. Sinon, c’est prendre le risque d’une deuxième vague dans les prochaines semaines ou les prochains mois. Il serait donc inacceptable que des hiérarchies poussent à un retour rapide et massif au travail en présentiel.

Le SNASUB-FSU ne doit pas transiger sur les conditions sanitaires dans leur cohérence d’ensemble rappelée par la motion adoptée par le bureau national du 28 avril.

A l’éducation nationale, l’action du SNASUB-FSU, avec la FSU, a été déterminante pour que soit élaboré un protocole exigeant (décliné en différents documents) et qui représente un point d’appui pour défendre les conditions sanitaires qui doivent présider au déconfinement, même si on peut regretter quelques formulations ambiguës. Quoi qu’il en soit, aucune académie, aucun établissement ne peut s’en affranchir. Et, chaque fois que des situations particulières le justifierait, il faut même défendre des critères au-delà des préconisations-types, chaque fois que ceci apparaît justifié ou que le doute existe quant à la réalisation la plus complète possible du principe de sûreté sanitaire : particulièrement là où la circulation du coronavirus est la plus virulente et là où les locaux ont été réaffectés à d’autres usages le temps du confinement.

Dans l’enseignement supérieur, le contexte d’autonomie des universités, et la galaxie d’établissements publics qui caractérise ce périmètre ministériel, aboutit à ce que la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche a choisi de produire une circulaire censée encadrer l’orientation des protocoles sanitaires et plans de reprise de l’activité qui devront être élaborés dans chaque établissement.

Dans les bibliothèques de la culture, chacun des établissements doit également construire son plan de reprise et son protocole sanitaire selon ses spécificités.

Partout, en EPLE, en service académique, dans les établissements de l’enseignement supérieur et de la Culture, les CHSCT, les CT, les CA le cas échéant lorsqu’ils ont compétences en matière d’hygiène, de santé et de sécurité, doivent être consultés sur l’application du protocole et du plan de reprise de l’activité ministériels quand ils existent (à l’éducation nationale) ou sur leur élaboration et les conditions de leur mise en œuvre.

Vous trouverez dans les annexes à cette circulaire, des outils, des références réglementaires, des repères pour nourrir vos interventions dans les instances, accompagner les collègues, les défendre dans les situations professionnelles quelles qu’en soient les modalités, pour être aux côtés des collectifs de travail pour agir avec les personnels à tous les niveaux : du service, de l’établissement, académique et, le cas échéant, national.

Le SNASUB-FSU ne laissera pas déposséder les personnels de leurs droits, de leur quotidien professionnel, de la maîtrise qui leur est due de leur santé et sécurité au travail. Bien au contraire, les personnels doivent devenir – par l’action collective et syndicale – des « expert.es » de leurs propres conditions de reprise d’activité et de travail, dans ce contexte pandémique.

Le SNASUB-FSU ne laissera pas imposer des conditions de travail en présentiel qui mettraient en danger les collègues. Le SNASUB-FSU crée partout sur le terrain les conditions d’une intervention syndicale avec les personnels pour imposer les conditions de réouverture au public et de retour en présentiel qu’ils jugent collectivement respectueux de leur santé et leur sécurité, ainsi que celle du public.