En soutien et solidarité avec les personnels de santé, en défense de nos revendications :
- Pour une politique de santé publique et de renforcement de l’hôpital public à la hauteur des besoins,
- Pour des services publics renforcés partout sur le territoire,
- Pour une revalorisation des carrières et des rémunérations de tous les agents publics !
Nos revendications pour les services publics et les droits sociaux n’ont jamais été confinés !
Déconfinons l’action collective pour les défendre et les gagner !
Pour résoudre la crise sanitaire et la crise économique qu’elle engendre, il faut défendre l’emploi, augmenter les salaires et reconnaître les qualifications, il faut imposer une juste répartition des richesses produites par le travail du plus grand nombre, instaurer une réforme fiscale permettant une réelle redistribution, prenant largement sur les dividendes et profits financiers !
La période de confinement que nous avons subie touche à sa fin ! Et il apparaît maintenant évident que les années de déréglementation et de reculs des politiques publiques face aux logiques de profit financier de quelques un-es a été un facteur aggravant de la crise sanitaire.
En effet, les politiques d’austérité assumées durant des années ont eu pour conséquence d’affaiblir les services publics et la fonction publique dans son ensemble et notre système de santé publique en particulier.
Coupes budgétaires et fermetures de lits ont eu pour effet de démanteler pour partie l’hôpital public et de compromettre les conditions de travail et d’exécution des missions de ses personnels. Les baisses organisées des moyens de fonctionnement ont rendu critique la capacité de mettre en œuvre une action cohérente de protection de la population (pas assez de masques et de tests disponibles voire de médicaments…).
Les mêmes types de constats peuvent être posés sur nos services publics d’éducation, d’enseignement supérieur et de culture.
Les politiques d’austérité et de « libéralisation » subies depuis plus de 25 ans ont affaibli l’ensemble des services publics, dégradé le pouvoir d’achat de leurs personnels, abîmé leurs conditions de travail en réduisant les moyens et les effectifs d’agents publics. Les conséquences sont surtout une dégradation des conditions d’accès pour les usagers à leurs droits les plus élémentaires, ceux à l’éducation, à la santé, à la culture, à l’emploi…
Pourtant, le contexte de déconfinement est l’occasion de proférer une discours dangereux pour les salarié-es, dans les médias notamment mais aussi dans la bouche du gouvernement et de ses ministres : il faudrait accepter une réduction drastique de nos droits sociaux au prétexte de sauver l’économie ! Pour sauver l’économie ou les profits financiers et les dividendes des actionnaires ?
Le pays a tourné durant le confinement grâce aux personnels de la santé, de l’éducation, des services publics, aux caissier-res, aux chauffeurs-livreurs, aux agriculteurs… Bref, grâce à celles et ceux qui permettaient l’accès aux droits sociaux et aux produits de première nécessité et de subsistance…
Pour sauver l’économie, relancer les productions et préserver les emplois, il faut garantir le pouvoir d’achat et le niveau de vie de toutes et tous…
L’heure est donc aussi au déconfinement de nos revendications et de nos espoirs pour préserver les droits sociaux et gagner leur renforcement !
Pour cela aussi, il nous faut repenser nos modes de production, de mobilité et de consommation, pour les concevoir au service de l’intérêt général, au plus près des populations.
L’heure est à la mobilisation collective pour imposer une juste répartition des richesses, pour construire les jours d‘après, les jours heureux !
le mardi 16 juin 2020,
tous et toutes ensemble dans les actions et
mobilisations
de solidarité avec les personnels de la santé