Repyramidage de la Filière des Bibliothèques est enfin dans les tubes ministériels, voilà bien longtemps que nous revendiquions un repyramidage, évidemment beaucoup des raisons de notre demande initiale ont soit disparues ou bien ont évoluées. Néanmoins, cela est une bonne nouvelle et reste nécessaire mais nous ne connaissons pas encore tous les tenants et aboutissants de ce dispositif. Fait important dans le document de travail qui nous a été donné il est écrit « Les personnels de la filière des bibliothèques contribuent, non moins tant que ceux de la filière ITRF, aux activités de recherche des établissements d’enseignement supérieur » et cela dans le cadre de la LPR (La loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030) qui pour rappel, la filière ITRF a bénéficié d’un dispositif de repyramidage similaire. On nous annonce une enveloppe globale de 200 promotions pour chaque liste d’aptitude, soit 50 par an et par L.A., qui s’ajouteraient au nombre de promotions habituel.
Le pyramidage actuel de notre filière ne répond pas aux attentes exprimées par les communautés universitaires, alors même que les personnels présentent souvent des compéten-ces et parfois des diplômes élevés. Les corps d’encadrement supérieur représentent une part comparable à celle d’autres filières (18%), en revanche le corps des bibliothécaires, classé en catégorie A type, seulement 11%, comparé à 37% pour les bibliothécaires assistants spécialisés (BIBAS, de catégorie B) et 33% pour les magasiniers (catégorie C).
Si la structure n’est pas défavorable pour sa pointe de la filière, en revanche pour les catégories C et B cela n’est pas ou plus cohérent : en particulier pour les compétences à faire valoir. Ce que le MESRI propose c’est de majoré les contingents des listes d’aptitudes « de droit commun ». La L.A. « de droit commun » pourrait se porter à contingents majorés pour les magasiniers en BAS et les BAS en Bibliothécaires. Cela supposera obligatoirement un accord des ministres de la Transformation et de la Fonction publiques et de celui chargé des Comptes publics. Il est proposé actuellement d’abonder à une cinquantaine de plus de possibilités par corps sur les 4 prochaines années de 2024 à 2027).
Si cela est une première avancée cela reste insuffisant au besoin réel d’évolution dans la carrière de notre filière, mais cela est, en particulier, pour le passage de C en B être en deçà de ce qui est fait pour la filière ITRF. En effet, il faudrait à minima calquer les possibilités de plus de C en B sur celle de la filière ITRF, et donc d’augmenter au moins d’une vingtaine de possibilités supplémentaires de C en B.
Une autre question d’importance n’est pas totalement tranchée c’est celle du périmètre. En effet, la filière Bibliothèque est à vocation interministérielle et donc de ce fait cela nécessite une unité de gestion mais pour l’instant le dispositif étant une proposition MESRI, seul les per-sonnel·le·s de la filière affecté·e·s dans le supérieur seraient concerné·e·s. Nous revendi-quons évidemment une égalité de traitement pour toute la filière et en particulier pour ceux se trouvant à la Culture qui représentent plus d’un quart des agents, car il reste sous la responsabilité en gestion de la ministre de l’ESR, et qu’étant donné la vitalité des mouvements des personnels de la filière entre les 2 ministères, ce repyramidage calibré ESR risquait d’avoir des effets de bord. La DGRH nous a indiqué qu’ils ouvraient des discussions avec le ministère de la culture. Ceci est donc à suivre de près.
Mais ne boudons pas notre joie, c’est un premier pas et les discussions ne font que commencer, Le SNASUB-FSU contribuera à faire avancer ce dossier dans l’intérêt de tous les agent·e·s de la filière bibliothèque